Catégorie technomnésique : Agent conversationnel posthume

HereAfter

« Save the stories of someone you love »

https://www.youtube.com/watch?v=Wgc8EEKtpK4&t=67s
Vidéo promotionnelle d’HereAfter

Description

Co-fondée en 2015 par James Vlahos, l’entreprise californienne HereAfter AI propose un service de création d’agent conversationnel posthume. Selon le récit d’invention, Vlahos a eu l’idée de créer une réplique de son défunt père la forme d’une intelligence artificielle, et ce, afin de continuer à converser avec lui.

Avant de pouvoir créer un agent virtuel qui lui « succèdera » postmortem, l’individu doit répondre à des questions par écrit, partager des photos et enregistrer sa voix. Il peut également se faire aider par un « expert » ainsi que « coacher » pour enregistrer des souvenirs et des détails personnels. En bout de ligne, l’entreprise monte l’audio et les vidéos et crée une application personnalisée (personalized legacy-sharing app) à télécharger sur un mobile qui permet de dialoguer avec la « réplique » virtuelle du proche.

Site web

https://www.hereafter.ai/

Inspiration science-fictionnelle?

HereAfter peut faire penser à plusieurs médias imaginaires dans les œuvres de science-fiction : The Final Cut (Naïm, 2004), Transcendence (Pfister, 2014) et l’épisode « Be Right Back » (Black Mirror).

Eternime

« Become virtually immortal »

Description

S’intégrant en partie dans l’« industrie de l’après-vie numérique » (digital afterlife industry) encore en émergence, le projet Eternime (2014-2020) proposait un service payant de création de « doubles » numériques des futurs défunts. Le logiciel créé par une jeune entreprise californienne souhaitait collecter les « pensées, les histoires et les souvenirs » des individus avant leur mort, en vue de créer des versions numériques ressemblantes postmortem. Par le biais d’une collecte massive de données personnelles , Eternime promettait ainsi à ses clients d’être « immortels », de posséder une « existence » virtuelle après la mort de manière à ce que les proches parents puissent discuter avec l’avatar virtuel[1]Pour en savoir plus sur le projet, voir Caccamo, E. (2021). « Eternime ou simuler les morts par le biais d’agents conversationnels “intelligents”. Réflexions sur un média imaginaire », Frontières, vol. 32 : « Les technologies numériques et la mort »..

Site web

https://web.archive.org/web/*/eterni.me

Notes

Notes
1 Pour en savoir plus sur le projet, voir Caccamo, E. (2021). « Eternime ou simuler les morts par le biais d’agents conversationnels “intelligents”. Réflexions sur un média imaginaire », Frontières, vol. 32 : « Les technologies numériques et la mort ».